Collections

Acquisitions et dons

Les œuvres constituent le cœur palpitant du musée. Elles en définissent l’identité et les singularités : ainsi, le BAL se distingue par ses émaux de référence. Les collections ne sont pas figées dans le temps ; leur enrichissement est l’une des missions premières d’un établissement labellisé « musée de France ».

Les acquisitions ne se font pas par hasard : elles suivent les axes définis par le projet scientifique et culturel (PSC) du musée. Elles sont instruites, documentées, soumises à l’avis d’experts lors de commissions instaurées par le ministère de la culture avant de gagner définitivement le musée et d’être exposées, suite à leurs inscriptions sur l’inventaire réglementaire.

Acquérir une œuvre peut se faire de plusieurs manières : elles sont achetées en galerie ou lors de ventes publiques, grâce au budget du musée. Les dons sont également très importants : le BAL compte de nombreux mécènes, au premier rang desquels l’association des Amis du musée des Beaux-Arts de Limoges (AMBAL) qui enrichit régulièrement la collection du musée. Les bienfaiteurs privés sont aussi légion. Des œuvres appartenant déjà à la ville sont parfois affectées au musée.

Certains bienfaiteurs lèguent à leur décès des œuvres ou de l’argent. Le musée a ainsi bénéficié de la générosité de Mme Bourdeix en 2019, dont le legs a permis de faire entrer deux peintures importantes dont le somptueux portrait du Pacha Bonneval, préempté lors d’une vente publique (le musée se substitue alors au dernier enchérisseur, grâce à une autorisation de l’État).

Portrait du Pacha Bonneval
Portrait du Pacha Bonneval

Aya Iwata (1967)
Kumonoie, 2020
Émail sur argent et verre
9 x 11.3 x 8.5 cm
Inv. 2023.1.3

Orfèvre japonaise, Aya Iwata travaille la technique du cloisonné et du verre moulé. Originaire de Tokyo, elle est exposée dès son plus jeune âge à un environnement artistique marqué par la diversité des matériaux et des techniques. Elle étudie la sculpture sur métal cloisonné à l’université des Arts de Tokyo avant de se lancer dans une carrière artistique. En plus de ses créations, elle est conférencière et éducatrice, la transmission des savoirs à la jeune génération étant essentielle pour elle.  Ses pièces se caractérisent par une combinaison sophistiquée de matériaux tels que l’argent, l’émail et le verre.

Ses œuvres sont particulièrement poétiques et révèlent une grande sensibilité. Kumonoie qui signifie en japonais « maison dans les nuages » est un bel exemple. Entrée récemment dans les collections à la suite de l’évènement Impertinente et grâce à l’aide des Amis du musée des Beaux-Arts, cette pièce exceptionnelle fait écho aux châsses médiévales qui conservaient des reliques ou aux pyxides également présentées. Pour Aya Iwata, « il s’agit d’un objet qui permet à celui qui le désire de garder près de lui les êtres chers disparus, ceux qui nous ont précédés ou de les transmettre à ceux que nous laissons derrière nous. »

La tonalité de bleu et de vert rappelle les couleurs emblématiques qui ont caractérisé l’Œuvre de Limoges. Les formations nuageuses du couvercle sont réalisées à l'aide de la technique de moulage du verre tandis que ses flancs émaillés procèdent de la métallurgie. Grâce à la soudure et au « pliage » mécanique de la feuille de métal, son pourtour apparaît soulevé par endroits, ces reliefs étant soulignés par les cloisons des fils d’argent.

Kumonoie - Aya Iwata
Kumonoie - Aya Iwata

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